Entreprendre face à l’austérité

Écrit le 20 avril 2015

Je suis une mampreneur qui joue le rôle de la mère et du père. Je dois donc gérer et organiser mon temps de façon stratégique tous les jours. Jumeler travail, rencontres, réseautage, conférences et famille. Organisation et planification sont deux mots clés récurrents de mon quotidien.

Je suis souvent divisée entre le désir de me réaliser et la réalité d’une mère de famille.  Tout le monde a le mot austérité sur les lèvres. En beau Québécois je me dis «Ostie d’idée»! J’entreprends donc face à l’austérité. Quand la garderie te coûte plus cher que te loger et que le compte d’Hydro te fait une grimace en recevant la facture encore majorée! Les remises en questions abondent donc.

Je pourrais être assise chez moi à rêver et à croire qu’un jour je pourrais être parmi l’élite. Je me mets plutôt en action en me disant que je suis déjà parmi les géants.  Ceux qui font face à la réalité et qui vivent avec le vent dans le dos qui les pousse constamment, sont ceux qui perceront, selon moi.

Plus la réalité est crue, plus tu persévères et plus tu fonces!

Pour faire croître son entreprise, il faut encore plus que du vent, il faut du concret. Développer un projet ou avoir un emploi fixe? Vivre dans un nuage ou s’enraciner les deux pieds dans la sécurité?

Ces questions me traversent l’esprit sans arrêt, mais pas assez pour arrêter de développer mon entreprise.  Que l’on soit un parent ou deux la vie coûte tellement chère. Il faudra un jour faire des choix et trouver un mode de vie qui nous convient en tant qu’entrepreneur. La réalité est toutefois moins sexy, quand on est le seul pourvoyeur de la famille. Il y a toutefois un certain réconfort quand une réussite vient combler un échec.  Quand ces échecs deviennent notre Leitmotiv.

De tous ces échecs et des toutes ces réussites, résulteront de la persévérance et de la confiance en soi. Nous vivons comme nous pouvons. La principale chose qui compte est que nous soyons, ma fille et moi, heureuses et au chaud! Comme les Cowboys Fringants le chantent si bien :

«Tant qu’on aura de l’amour
De l’eau fraîche et de l’air pur
Un toit et puis 4 murs
Ce sera la joie dans not’cour»

Un jour, je souhaite que ma fille grandisse avec le désir d’entreprendre et  de se relever les manches, ainsi que de persévérer vis-à-vis l’adversité.

En investissant dans notre avenir, j’investie dans les valeurs familiales. Je n’économise toutefois pas dans le temps en famille. Aucune richesse n’égalera l’amour de mon enfant.

Je suis celle qui vise la réussite et non la pessimiste.

Si la démocratie avait vraiment un parti, il y aurait des gens plus assouvis!

Ne vivez pas que pour cette semi-démocratie, essayez encore!

L’intelligence et la réussite n’ont pas de classe sociale.  Faites partie de l’élite!